Fédération du Val d'Oise

Argenteuil, le 7 mars 2016

Pour un 8 mars de lutte et d’espoir !

Le 8 mars, journée internationale de luttes des femmes pour conquérir l’égalité est souvent transformée en une fête commerciale, louant LA femme idéale….

De ce 8 mars-là, nous n’en voulons pas ! Notre 8 mars est un jour de luttes, d’espoir pour conquérir légalité en actes dans tous les domaines de la vie. Les nombreuses mobilisations des femmes ont permis de sérieuses avancées, des lois ont été votées notamment en matière d’égalité professionnelle mais dans les entreprises, dans la sphère domestique, dans les institutions, les femmes gardent un statut subalterne.

Quelques exemples marquant :

• Les femmes ont en moyenne un salaire moyen 20% inférieur à celui des hommes.

• Les femmes représentent 80% des travailleurs pauvres

• Les femmes consacrent 40 minutes en moins par jour aux loisirs que les hommes.

• 73% des maires de nos communes sont des hommes comme 84% des députés.

Nous pourrions malheureusement multiplier les exemples de ce type. Preuve en est, depuis 2012, de Ministère de plein exercice, les droits des femmes sont passés à un secrétariat d’état avant que d’intégrer celui de la famille et de l’enfance !

Le projet archaïque de Madame El Khomri va porter un nouveau coup aux femmes et à leurs aspirations professionnelles, après la loi Macron avec la généralisation du travail du dimanche et de nuit. Nous voulons que le 8 mars (et la mobilisation du 9 mars aussi) contribue à faire avancer les droits des femmes à l'entreprise pour faire gagner les droits de toutes et de tous !

J’en profite pour renouveler des propositions au niveau régional. Pour commencer, l’exécutif régional devrait se doter d’une vice-présidence à l’égalité entre les femmes et les hommes avec des moyens humains et financiers. Symbole brutal du patriarcat, les violences faites aux femmes devraient être une des priorités de la Région. Une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ! A chaque échelon, nous devrions sensibiliser, accompagner les femmes victimes de violences et agir pour mettre fin aux violences. Beaucoup d’expériences existent pour sortir les femmes des violences : que ce soit de la part des associations ou des observatoires locaux contre les violences. Nous pensons qu’il faudrait généraliser les dispositifs innovants en concertation avec tous les partenaires au sein de l’observatoire régional des violences faites aux femmes.

Jean-Michel Ruiz                                 

Secrétaire départemental du PCF95

Conseiller régional d’Ile de France