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Intervention de Julie Morel et Jean-Michel Ruiz ; têtes de liste départementale pour les élections régionales

Discours de Julie Morel lors du meeting du 4 Novembre à Paris :

 

"Cher camarades, Chers ami-e-s,

Je suis très heureuse d’être parmi vous ce soir et de prendre la parole aux noms de tous les salarié-e-s qui luttent et qui souffrent beaucoup des politiques d’austérité à répétition mais qui ne baissent pas les bras!

Agent d’escale à Air France, je suis moi-même au cœur d’un conflit qui oppose des salariés soucieux de préserver leur emploi à des patrons financiers qui n’ont pour seule boussole leur profit et celui de leurs actionnaires.

 Dans le contexte actuel d’Air France, j’ai conscience que ma candidature sur les liste «  nos vies d’abord » est un symbole fort.

 Depuis mon entrée dans la compagnie, j’ai toujours entendu dire qu’Air France était comme un microcosme de la France de part la diversité de ses salariés qui la compose. Aujourd’hui si Air France incarne ce microcosme c’est par la colère de ses salariés exaspérés.

Des salariés en lutte contre cette entreprise qui engrange un bénéfice record de 900 millions d’euros brut  alors qu’elle nous a annoncé le 5 octobre dernier la suppression de 2900 emplois Air France et donc près de 10 000 emplois induits.

Excédés car cette annonce fait suite  a 15 000 postes déjà supprimés depuis 3 ans  et que la charge d’activité est restée la même, que ces même salariés  ont fait des efforts contraints alors qu’aux mêmes moments les 10 plus grosses rémunérations de l’entreprise ont quant à elles augmentées de 10%.

On le sait les plan d’austérités sont sans fins !

Les bénéfices annoncés par Air France ne sont pas conjoncturels tel que l’on souhaiterait nous faire croire mais c’est bel est bien le fruit des efforts des salariés.

 

Est-ce légitime qu’une entreprise en pleine croissance avec des résultats très positifs annonce des licenciements ?

 

L’image qu’il faut retenir du 05 Octobre dernier n’est pas celle que les médias ont voulu nous faire avaler mais bel et bien celle de plus de 3000 salariés, toute catégories confondues, unis, solidaires et déterminer à défendre leurs emplois.  Car nous salariés d’Air France nous aimons nos métiers, nous aimons notre compagnie et nous sommes fiers de porter cette uniforme !

En colère contre cet Etat actionnaire qui s’est naturellement placé du côté des patrons. Un gouvernement soi disant de gauche, qui dans une main donne 97 millions au titre du CICE et de de l’autre permet la casse d’une entreprise semi publique florissante !

En colère contre un gouvernement qui a clairement fait le choix du sacrifice de notre fleuron français qu’est Air France au profit de l’industrie aéronautique en échange de vente de rafale !

 En colère contre cet état qui au lieu de nous aider va jusqu’à nous enfoncer en faisant par exemple porter à Air France une de ses missions régaliennes qu’est la sûreté avec les taxes aéroportuaires.

 

Les salariés en ont plus qu’assez de cette mascarade. 

Le plan d’austérité en place dans la compagnie ne date pas d’hier. La direction a mis en place un climat de peur  mais aujourd’hui  les salariés n’ont plus rien à perdre. Ils sont en légitime décence face à la violence des mesures prises par la direction.

 

Ce soir, je veux être la voix des centaines de milliers de salariés qui luttent pour la défense de leurs emplois malgré les pressions subies au quotidien. Le dialogue social au sein d’Air France comme au sein du pays est un leurre.

Pendant le plan Transform qui a remis en cause de tous les accords d’entreprises, plus 50 expertises ont été votées au niveau des CHSCT. Toutes ont été contestées par la direction !  Et les élus se sont retrouvés au tribunal Bobigny. C’est ça le dialogue sociale en France?

 Est-ce la place des élus d’être devant les tribunaux tout simplement pour avoir exercé la mission qui est la leur ?

Ce soir, Je suis la voix des salariés méprisés et touchés dans leur dignité alors qu’ils ne défendent que leur emploi.

Imaginez !

Je suis moi-même sous le coup d’une sanction pour avoir dansé sur une chanson populaire lors d’une manifestation !

Voyez où on en est arrivé !

J’ai une pensée toute particulière pour mes 7 collègues, menacés aujourd’hui  de licenciement, de 15 000 euros d’amende et de 5 ans d’emprisonnement  pour s’être tout simplement battus pour conserver leurs emplois !

 Nous devons tous les soutenir !

 Je vous lance un appel pour qu’ensemble, nous soyons nombreux le 2 décembre devant le tribunal de Bobigny pour les soutenir et refuser cette criminalisation de l’action syndicale !

Cette bataille nous la menons aussi pour les privés d’emplois et notre jeunesse, et c’est aussi ce qui m’a poussé à m’engager dans cette liste des régionales au côté de Pierre Laurent et du front de Gauche.

Je tiens à le remercier car cette liste est la seule à avoir laissé toute sa place au monde du travail dans sa constitution! Ce soutien ne date pas d’hier, puisque les élus du front de gauche ont toujours été de toutes les mobilisations des personnels  l’aéroport. Le 12 Octobre dernier suite à l’arrestation violente de mes camarades, ce sont eux qui étaient à nos côtés, comme ils l’étaient pour la défense du droit syndical en septembre dernier, ou pour obtenir une bourse du travail sur l’aéroport ….

C’est dans cet engagement militant que je conçois  l’action des élu-e-s de tous niveaux :

Oui, il faut demain des élu-e-s front de gauche à la région, pour être devant et dans les entreprises aux côtés des salariés en lutte

Oui, il faut demain des élu-e-s front de gauche à la région pour garantir que l’argent public serve l’emploi, la formation et l’investissement

Oui, il faut demain des élu-e-s front de gauche à la région pour mettre en place des politiques de logement, de transport, de service public utiles à la population.

Oui, il faut demain des élu-e-s front de gauche à la région pour assurer une égalité avec et pour tous

Oui, il faut demain des élu-e-s front de gauche à la région pour « nos vies d’abord »"

 

 

Intervention de Jean-Michel Ruiz lors du meeting du 6 novembre à Bezons : 

 

"Chers amis, chers camarades,

Tout d’abord permettez-moi de vous remercier pour votre présence ce soir, pour votre engagement au quotidien, car c’est vous qui êtes les acteurs essentiels de cette bataille contre les politiques d’austérité.
Je suis heureux ce soir car nous présentons une liste départementale qui est bien le reflet de notre département.
Nous le disons haut et fort, notre liste est d’abord celle du mouvement social. La présence de Julie en tête de liste est un signal fort. Nous sommes fiers de l’avoir comme tête de liste car elle représente ceux qui ne se résignent pas, ceux qui luttent activement contre la politique d’austérité. Julie est une femme courageuse, militante, merci Julie d’avoir accepté d’être avec nous !
Son action, avec ses camarades, a ouvert les yeux à des millions de gens qui pensaient que les salariés étaient prêts en encaisser les coups sans rien dire.
Notre liste fait largement écho à cet esprit de résistance car elle compte de très nombreux syndicalistes et militants du milieu associatif.

 

 

Oui, la santé est en danger sur notre département. Les syndicalistes de l’hôpital Richet prendront d’ailleurs la parole tout à l’heure. Sur notre liste figurent deux responsables syndicaux de ce secteur.
Oui, les transports sont sinistrés dans le Val d’Oise, c’est pourquoi un cheminot engagé est aussi présent avec nous.
Oui, les services publics sont dans la ligne de mire des gouvernants. Des syndicalistes des territoriaux, de l’action sociale ou d’EDF feront entendre leur voix sur notre liste.
Notre liste est aussi celle qui défend activement un environnement de qualité et les mêmes droits pour tous. Elles et ils sont plusieurs sur la liste à mener au quotidien des combats en ce sens.
Notre liste fait aussi place à de nombreux élus locaux, pas à des notables comme chez les Républicains, mais à des élus qui sont au côté des habitants des collectivités. 
Notre liste est aussi celle de la gauche qui combat l’austérité avec des militants du PG, d’Ensemble, de République et Socialisme et du Parti Communiste. La présence de Pierre, Malika et Eric ce soir en est un beau symbole et je les remercie en votre nom.
Notre liste est celle des citoyens « encartés » ou « non encartés » qui sont des acteurs de la vie sociale du Val d’Oise. 
Ces citoyens ne seront pas écartés au soir des élections. Ils seront constamment consultés et associés aux décisions par les élus qu’ils auront permis de faire élire.
Je l’ai dit tout à l’heure nous nous battons pour les mêmes droits pour tous. Ce combat est notre fil conducteur. 
Nous portons des propositions fortes en ce sens :

 

-       Oui il faut prendre des mesures radicales pour l’égalité femmes/hommes avec une vice-présidence dédiée à cette mission, un observatoire régional des violences faites aux femmes, la défense et le maintien des centres IVG menacés

 

-       Oui il faut éradiquer toutes les discriminations et tous les racismes de la région avec l’instauration d’un reçu de contrôle d’identité, un observatoire régional de lutte contre les discriminations, l’accueil des demandeurs d’asile et des conditions d’accueil dignes et durables pour les Roms.

 

-       Oui il faut accentuer la solidarité envers les personnes handicapées avec l’accessibilité des lycées, des gares, des tramways, des bus, des logements, faire pression au cours des appels d’offres sur les employeurs pour qu’ils emploient au moins 6% de travailleurs handicapés.

 

Voilà quelques exemples mais j’aurais pu les multiplier, dans ce département qui compte 5000 chômeurs répertoriés de plus que l’année dernière, où les inégalités sont criantes, où la richesse côtoie une extrême pauvreté. Comme vous, comme les citoyens de notre département nous sommes en colère ! Le gouvernement se réclame de gauche et tourne le dos à ses principes. La dernière reculade a été effectuée par Valls qui affirme sans sourciller que l’engagement 50 du candidat Hollande, à savoir le droit de vote des résidents étrangers,  n’était « plus un sujet ». Une véritable honte de voir les idées morbides du FN gagner ainsi du terrain sur nos gouvernants !

Nous sommes la seule liste à nous opposer réellement à la politique d’austérité de ce gouvernement. Voter pour notre liste est le seul moyen d’empêcher l’Ile de France du fric de Valérie Pécresse ou de la montée de l’extrême-droite ! Alors profitons de ce mois qu’il nous reste pour convaincre les Valdoisiens de ne pas se résigner, de ne pas s’abstenir. 
 

Le 6 décembre au soir, la surprise viendra du score de notre liste. Oui, le 6 décembre, c’est la voix de la résistance et de l’espérance qui triomphera !"

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Intervention de Julie Morel et Jean-Michel Ruiz ; têtes de liste départementale pour les élections régionales

le 13 November 2015

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