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Allocution d’Estelle Auboin (membre de l’exécutif départemental) lors de l'inauguration de l'espace 95 de la Fête de l'Humanité

Chers amis, chers camarades
 
 
Après les remerciements fait par Jean-Michel, je vais en quelques mots brosser le contexte dans lequel se déroule cette édition de la fête de l’Humanité.
 
Cela fait maintenant plus d’un an qu’Hollande est élu, et le changement tant attendu n’a pas eu lieu. Au contraire, le chômage ne cesse d’augmenter, le pouvoir d’achat des français diminue.
 
Le gouvernement à la fin du mois d’août nous a présenté sa réforme des retraites comme étant de gauche alors que cette dernière est dans la continuité des réformes précédentes engagées par la droite. Pourtant en 2010, le PS soutenait le mouvement social.
Cette réforme est une insulte à celles et à ceux qui ont cru se débarrasser de la politique libérale de Sarkozy en votant Hollande en 2012, mais également une insulte au bon sens car elle ne réglera aucun problème. Pour  les salariés, c’est en effet la double peine. Baisse du pouvoir d’achat par l’augmentation de leurs cotisations. Allongement de la durée de cotisations qui va conduire la plupart des travailleurs à choisir entre travailler jusqu’à 65, 67 voir 70 ans ou à accepter des décotes, c’est-à-dire une retraite au rabais ne permettant pas de vivre.
On nous dit que l’effort sera partagé équitablement entre salariés et entreprises. Mensonges! Si les cotisations, celles versées par les salariés comme par les entreprises vont effectivement augmenter significativement, le gouvernement a fait le choix de compenser intégralement la part patronale en fiscalisant ce que les entreprises payaient pour les allocations familiales. Autrement dit, ce sont les contribuables qui vont payer 2 fois, non pour accroître la compétitivité des entreprises, mais pour qu’elles puissent continuer à distribuer des dividendes. Exactement ce que demandait le Medef.
 
Pourquoi une réforme injuste hier, serait-elle bonne aujourd’hui?
 
Les solutions existent pour financer les retraites à 60 ans à taux plein. Faut-il encore avoir le courage de les mettre en place car certaines ne plairaient pas au patronat, comme par exemple la suppression progressive des exonérations des cotisations patronales qui rapporterait 30 milliards d’euros.
Il faudrait s’attaquer à la finance, mais celle-ci mène Hollande par le bout du nez.
 
Comment le chômage qui augmente de mois en mois, voir de jour en jour, peut-il diminuer si les salariés travaillent de plus en plus longtemps. Les plus touchés seront les jeunes qui rentreront dans la vie active de plus en plus tard.
 
Notre pays est confronté à des fermetures d’entreprises ou à des diminutions d’effectifs dans ces dernières et des patrons ne reculent devant rien au nom de la rentabilité. En témoigne, la dernière trouvaille chez Waterman où des employés doivent former leurs remplaçants polonais dans le cadre d’une délocalisation.
 
C’est dans ce contexte qu’a eu lieu mardi une grande journée d’action pour les retraites et le pouvoir d’achat qui a réuni près de 350 000 personnes dans les rues.
Cette journée ne doit pas être la dernière grande action contre le projet de réforme des retraites, qui sera débattu à partir du 18 septembre à l’Assemblée, si on veut avoir une chance de faire reculer le gouvernement.
 
Le deuxième sujet brûlant de cette rentrée, est le conflit syrien.
Face à la tragédie dans laquelle s’enfonce la Syrie, la France est aujourd’hui devant une alternative cruciale: soit préparer la guerre, soit aider politiquement au retour de la démocratie. Ce choix mérite et appelle un vote du Parlement, ce que Pierre Laurent demande depuis le 27 août.
Quelques 2 français sur 3 se déclarent aujourd’hui opposés à une intervention militaire. Interrogations constatées également dans d’autres pays européens et aux Etats-Unis. Le choix de la guerre ne peut être le choix que de quelques hommes.
La crise syrienne est devenue une terrible guerre civile, déclenchée il y a plus de 2 ans, maintenant, par la répression brutale et sauvage du régime de Bachar El-Assad contre son peuple.
Le bilan de cette crise est épouvantable: plus de 100 000 morts, plusieurs millions de réfugiés dont un million d’enfants, des villes dévastées et un patrimoine culturel anéanti.
L’intervention militaire de la France et de ses alliés ne feraient qu’augmenter un peu plus ce bilan.
 
Peut-on laisser Monsieur Hollande décider pour nous de continuer à dévaster un pays ou le pousser à régler de façon politique ce conflit?
 
La position de la Russie a permis de retarder cette ingérence militaire mais jusqu’à quand? Ce n’est pas aux autres nations de militariser le conflit mais au peuple de régler ses problèmes.
 
C’est dans ce contexte, que vont s’ouvrir les campagnes des municipales et des européennes.
Ces 2 élections auront une portée énorme pour notre pays.
Pour nous communistes, les élections municipales appellent à un large rassemblement à gauche. C’est pour cela que nous voulons nous adresser à toutes les femmes et à tous les hommes de gauche qui refusent le chantage patronal et qui veulent donner la priorité absolue à l’humain et pas à la finance et à sa « règle d’or ». Ces rassemblements à gauche auront comme priorité l’action contre l’austérité imposée au plus grand nombre, le développement du service public, la diminution du chômage, la hausse du pouvoir d’achat, la lutte contre la précarité, la construction de logements sociaux.
 
Ces thèmes seront abordés un peu partout sur la Fête de l’Huma et même sur l’espace Val d’Oise, où demain après- midi à 17h, aura lieu un débat sur la crise du logement en collaboration avec l’ADECR avec notamment Dominique Lesparre (maire et conseiller général de Bezons) et Marie-Noëlle Lienemann (sénatrice PS).
 
Une autre grande préoccupation des français concerne la santé. Cette dernière sera l’objet d’un débat dimanche à 14h30 avec entre autres Isabelle Pasquet (sénatrice PC) et Christine Appiani (secrétaire adjointe du secteur santé à l’UD-CGT 95).
 
Dans le cadre des élections européennes et municipales, la montée de l’extrême droite en France et en Europe sera abordée demain à 15h30, en collaboration avec l’espace Marx, avec la participation de Zoé Konstantopoulou (députée grecque de syriza) et de Jean-Michel Ruiz (secrétaire départemental PCF du 95).
 
Pour que notre rassemblement à gauche soit le plus fédérateur possible nous invitons, demain à 11h30, à une rencontre amicale toutes les composantes des comités val d’oisiens du Front de Gauche en présence de Marie-Pierre Vieu (membre de la direction nationale PCF).
 
Et pour finir dans les débats à 11h30 dimanche, la section d’Argenteuil nous parlera d’agriculture en présence notamment d’un journaliste de l’Humanité Gérard Le Puill.
 
Mais la fête de l’Huma ne serait pas la fête de l’Huma sans ses rencontres culturelles, gastronomiques et musicales. C’est dans ce cadre que nous accueillons sur l’espace Val d’Oise les groupes « Pourquoi pas », « Vie de Grenier » et « New Rude Skank ».
 
Pour finir, je tiens, au nom de l’exécutif, à féliciter l’ensemble des camarades qui font vivre tous les stands de l’espace.
Une mention spéciale, comme chaque année, aux camarades qui se consacrent autour de Yann, Claudine, Alain et Patrick à l’accueil sécurité.
 
Voilà, chers amis, chers camardes, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter à tous une bonne fête 2013. 
 

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 Allocution d’Estelle Auboin (membre de l’exécutif départemental) lors de l'inauguration de l'espace 95 de la Fête de l'Humanité

le 20 September 2013

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