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Pour Jean Michel Ruiz : "Paris Métropole, un putsch parlementaire"

 

Déclaration de Jean-Michel Ruiz, élu PCF-Front de gauche de Mériel

Secrétaire départemental du PCF95

 

Projet de Paris Métropole : un putsch parlementaire

 

Un projet de Métropole de Paris modifié vient d'être réintroduit, à la demande du gouvernement, par la commission des lois de l'Assemblée nationale. Ce document inacceptable est présenté sans information ni concertation avec les élus.

C'est une très mauvaise nouvelle pour la vie démocratique de nos territoires. Une très mauvaise nouvelle pour l'avenir de nos communes, de nos départements, de nos régions.

Le projet, en créant un monstre technocratique et bureaucratique, dépossède les maires de tout ce qui est stratégique et s’attaque à la démocratie de proximité, au service public. Les premières victimes en seront les couches populaires, et je n’aborde pas ici les conséquences désastreuses pour les fonctionnaires territoriaux !

En effet, qui peut croire que le but de ce bouleversement institutionnel n’est pas d’avantage d’austérité à tous les niveaux de territoire, d’avantage de compétitivité libérale, source d’aggravation des fractures de toutes sortes ?

Cette métropole, composée des édiles et sans autre légitimité démocratique, lèverait l'impôt et ses décisions s'imposeraient à toutes les collectivités de petite couronne (communes et intercommunalités, départements...). Ainsi en proche banlieue cette métropole prendrait la main sur toutes les politiques de développement et d'aménagement, d'habitat, de politique de la ville et d'environnement. Les élus de proximité, nos collectivités territoriales, bref les habitants de nos villes, seraient privés de tout pouvoir lorsqu'il s'agit de décider du devenir de leurs territoires. Mais les communes de "grande couronne" ne sont pas "oubliées"... Outre qu'elles ne sauraient plus guère peser face à cette hydre, les communes de “l'unité urbaine” (qui compte rappelons-le 64 des 185 communes du Val d'Oise) se verraient imposer la constitution d'intercommunalités d'au moins 200 000 habitants.

 

Pour prendre l'exemple de Mériel, dont je suis élu, ce serait :

-  la mort annoncée de la Communauté de communes de la Vallée de l'Oise et des Impressionnistes  qui compte aujourd'hui 26 000 habitants,

- l'intégration imposée au sein d'une structure géante dans laquelle la ville ne pèserait plus d'aucun poids

-  des décisions de la Métropole en matière d'aménagement ou d'habitat qui s'imposeront de fait aux citoyens et à leurs élus, au mépris d'un développement local harmonieux.

Je ne veux pas de cet avenir. De plus, le projet des grandes métropoles ce n’est pas seulement la disparition des communes, c’est la disparition des politiques publiques, la mise en concurrence, dans le cadre de l’Europe des territoires et des hommes.

J’appelle l’ensemble des élus du Val d’Oise à se regrouper, au-delà de nos différences idéologiques, pour exprimer à la fois le refus du satu-quo mais aussi pour rejeter le scénario proposé qui s’apparente plus à une concentration de pouvoirs qu’à une ambition décentralisatrice.         

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Pour Jean Michel Ruiz :

le 11 juillet 2013

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