Fédération du Val d'Oise

Fédération du Val d'Oise
Accueil
 
 
 
 

Aincourt, le camp oublié. Roger Colombier

Premier camp d’internement où furent enfermés des militants syndicalistes et des communistes, au début de l’occupation, Aincourt est un camp oublié. Sa courte existence d’octobre 1940 à septembre 1942, son isolement dans un bois du Vexin français, en limite du Val-d’Oise, quand Aincourt appartenaient à l’arrondissement de Mantes-la-Jolie, (désormais dans les Yvelines), le fait qu’une stèle commémorative ne fut édifiée qu’en 1994, peuvent sans doute induire cette méconnaissance.
Pourtant, Aincourt fut le seul camp des internés politiques en région parisienne et le premier qui s’ouvre en zone occupée, le 5 octobre 1940. Les Allemands n’en ont pas fait la demande, même s’ils cautionnent. Ce centre de détention entre dans la politique répressive du Maréchal Pétain à l’égard du PCF interdit. Et son ouverture devançant les souhaits de l’Allemagne nazie, il s’avère être le prélude à cette collaboration sans équivoque, dans laquelle Vichy s’engage aux côtés d’Hitler.
Aincourt, comme tous ces camps tenus par l’administration française, sera l’antichambre de la déportation et de la mort. A peine est-il fermé aux hommes en février 1942, que des femmes y sont internées. Le 12 mai 1942, 60 résistantes proviennent de Châteaubriant. Le 29 mai, les rejoint un convoi de 150 résistantes de la prison des Tourelles à Paris, ainsi que des juives accompagnées de leurs enfants. Le 7 septembre, celles-ci en sont séparées et transférées à Drancy pour la déportation.
Le camp ferme le 15 septembre 1942. Il devient alors un centre de formation pour les GMR, les Groupes mobiles de réserve, aux ordres de la collaboration française et contre la Résistance.

Dsponible à la Fédération du Val d'Oise pour la somme de 20 €

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

Aincourt, le camp oublié. Roger Colombier

le 04 octobre 2012

    A voir aussi